Parti d’une idée du regretté Guy Lego, alors président de l’Association communale du Phare de Richard, le conseil d’administration a décidé de construire un carrelet.
de l’association communale du Phare de Richard en 2008
Un carrelet pédagogique
En effet, il apparaissait évident d’avoir un tel ouvrage, non point dans un but de rentabilité :loin de nous la pensée d’alimenter en poisson frais le marché de Lesparre. Pour les treize mille touristes qui visitent maintenant le site, nous voulions privilégier le côté attractif et un volet sensibilisation à la nature dans ‘environnement immédiat. Les groupes scolaires, tout particulièrement, découvrent crabes, crevettes et avec un peu de chance, anguilles, mulets, congres, etc…
Une construction « à l’ancienne »
Pour ce faire, il a fallu l’accord des services techniques du Grand Port Maritime de Bordeaux car ce carrelet était une édification nouvelle. Puis, deux mois de travail assez intensif ; le tout a été réalisé sans engin. Les poteaux, portés sur le pied de digue, étaient là ; mais repris et transportés à quatre, à l’aide d’une estrope. Les trous d’implants ont été creusés à la vrille, trente à quarante-cinq minutes de travail pour chacun ; la pose a été réalisés avec une chèvre (genre de même de charge) déplacée au fur et à mesure de l’avancement de l’ouvrage, dans la vase et les pierres. Puis, ce fut le tour des traverses, des contreforts, et enfin de la plateforme et de la passerelle. À cette phase d’opération, nous avons bénéficié de la présence d’un camps de Pionniers, scouts dont la tradition est de construire des cabanes, cela ne pouvait donc mieux tomber! Grands moments de partage, immenses et émouvants souvenirs.
(vue depuis le sommet de la tour
du Phare de Richard)
Un moment de rêve
Vinrent ensuite la construction de l’abri, la confection du cadre et de son filet, du mécanisme de descente avec contrepoids, a main courante de sécurité, la mise en peinture et… l’inauguration avec les officiels et partenaires.
Cette action constructive est maintenant considérée comme aménagement du paysage et reconnue comme tel. Mis en service pour la saison 2008, ce carrelet est mis à disposition des adhérents pour la durée d’une marée. La visite guidée est comprise avec elle du musée. À l’abri dans la cabane, on apprécie le calme et la vue sur la partie la plus large de l’estuaire, la côte charentaise, ses falaises, les couleurs changeants des eaux, les bateaux montants et descendants qui font peut-être rêver aux horizons et pays lointain.
Article de M. Yvan Léaunard
pour la revue « L’estuarien » (n°57 de juillet 2016)